Surire, le projet de récupération dŽaires dégradées

Publié le par mimil et alex

Aprés presque deux mois ici, on commence le projet pour lequel nous étions venus... Ça se passe au Salar de Surire.

Le Salar de Surire, on y trouve pas grand chose : le monument national du Salar de Surire, un poste de police pour contrôler les passages de la frontière avec la Bolivie qui n´est qu´à quelques kilomètres, une guarderia de la Conaf où il n´y a pas toujours du monde, un berger (et sa femme) qui travaille comme guardaparque à la Conaf et, le campement d´une mine qui extrait du bore du Salar. Bref, plus de flamands roses et de vicuñas que d´homo sapiens. Les femmes étant interdites au campement de la mine (qui compte 35 hommes), c´est un monde relativement masculin...

 

Nous dormons à la guarderia mais passons le plus clair de notre temps à la mine où nous mangeons et où nous pouvons regarder la télé et jouer au babyfoot ou au billard. C´est un peu pommé comme endroit, mais c´est trés chaleureux. Disons que à 4300 m, les gens ont compris qu´ils n´avaient pas trop d´intérêt à se tirer dans les pattes. Du coup, l´ambiance à la mine est trés sympa, et ça se passe plutôt bien pour nous, surtout que là bas, on a de quoi travailler. (Il est tout de même recommander de pas laisser traîner ses affaires à la mine... comme les lunettes de soleil de Mimil par exemple). 

Autant te dire qu'on est pas des accros du travail, mais il y a des limites quand même... et l´organisation chilienne fait que on ne travaille pas beaucoup mais quand on travaille,ça fait tant de temps qu´on attend qu´on est efficace. (peut etre un nouveau type de managment?)

Donc question logistique, c´est pas toujours évident à gerer, le transport et surtout le transport de notre matériel qui n´arrive jamais quand on en a besoin. Nous avons parfois un peu l´impression de perdre un peu notre temps... Soit, ici c´est comme ça et on ne changera pas les chiliens, ça, on l´a compris.

Nous voilà donc face à nos deux zones à récupérer :

- La première, un bofedal (prairie humide) coincé entre le campement de la mine et le salar. Un bofedal, c´est un peu une tourbière. 

La mine capte, utilise, traite et rejette l´eau qui aliment ce bofedal. Le problème, c´est que le rejet se fait à une extrémité de ce bofedal, à un endroit plus bas... la majeure partie du bofedal est donc sans eau... les plantes sèchent et le sel amené par le vent n´est plus lessivé et forme une croute sur le sol.

 

Que faire? Rétablir un réseau de canaux efficaces pour drainer toute la zone, modifier le point d´entrée de l´eau dans le bofedal. Ainsi, on accélère le lessivage du sel, on réalimente les plantes qui sont encore là et on crée des zones où la plantation devient possible.

 

 

 

 

- La seconde, un pajonal (prairie sèche) qui était un ancien terrain de stockage du bore. Une première plantation a échoué. La cause de cet echec est que les plants mis en terre étaient de tailles trop importantes : nous pensons que leur prélèvement et replantage (opération qui endommage forcément le système racinaire d´une plante) les ont affaiblis. Ceci ajouté à des conditions difficiles (altitude, pauvreté en eau, vent) leur a été fatal. Cependant de petites plantes reviennent par endroit. Ici, le but est d´accélérer le processus pour revenir rapidement à une couverture végétale plus dense.

Les plants utilisés pour la plantation seront issus des zones proches de la zone et obtenus par bouturage et développement dans une pépinière provisoire d´altitude implantée (aussi par nous) sur le campement de la mine. Les touffes de la plantation en ligne précèdente seront utilisées comme protection pour les certains pieds. La nouvelle plantation aura aussi un but d´amélioration paysagère (pas en ligne)... Pour que ce soit joli. 

Si vous avez des idées, des remarques... Nous sommes preneurs.

A l´heure actuelle, nous ne savons pas si nous pourrons terminer ce projet avant notre départ et surtout avant l´hiver bolivien (environ du 15 décembre au 30 mars) qui paralyse l´altiplano. Cette incertitude n´est pas une source de motivation... 

 

 

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A
"La cause de cet echec est que les plants mis en terres etaient de taille trop importante" Alors,"que faire ?"...<br /> il faut, avec l'assurance qui sied au forestier francais, debaler ses glands francais largement pedonculees et les rependre sur le pajonal. Ainsi des tiges vigoureuses s'erigeront a plus de 4000 metres pour l'extase des habitants. <br /> On veillera  tout de meme, Nicolas, a faire quelques douces eclaircies et a elaguer  les tiges d'avenir<br /> Benoit. Poelvoorde
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F
Ns avions un peu de "retard" et ns venons de "visionner" le  désert d'Atacama et le dernier article sur votre projet: c'est de toute beauté!  Impressionnant et magnifique à la fois! Pour toutes ces splendeurs, même si côté stage ça laisse un peu à désirer, ce séjour au Chili vaut bien le déplacement!
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