Les camélidés andins
Cette famille de bêbetes est présente ici, comme en Afrique ou en Asie avec les chameaux et les dromadaires. L´évolution les a pourvus de particularités physiques trés interressantes (stockage d´eau et de nourriture, pelage isolant, pied adapté au cailloux...) et ce n´est pas pour rien qu´on les retrouve dans les zones difficiles de la planète (désert, zones de haute altitude...).
On va vous les présenter en deux catégories :
- Les Camélidés domestiques :
Le plus célèbre d´entre tous : le LAMA. Il était trés utilisé pour le transport de marchandise en caravane à l´époque ou les peuples de l´altiplano (avant les espagnols) échangaient avec les peuples de la côte : il peut rester trois jours sans boire (pas comme certains...). Aujourd´hui, il est élevé pour sa laine : il donne environ 4 Kg de laine tout les deux ans. La laine est achetée 1.5 $ le kilo environ. On en trouve à toute les altitudes mais il est originaire de la haute montagne.
Son cousin (plus rigolo) : l´ALPACA. Un peu plus trappu, plus "boule de poils". Même utilisation que pour le lama, sauf que lui ne produit que 2 Kg de laine tout les deux ans.
La chair de ces deux là peut se consommer, mais les bêtes ne sont pas élevées dans cette optique... La viande vient donc d´animaux que l´on tue de temps en temps. En steack, cuite au jus ou au barbecue, cette viande rouge est une des plus saines du monde : elle ne contient pas du tout de cholestérol.
Ils n´ont pas vraiment d´organisation sociale, ils vivent en troupeaux d´une centaines de bêtes. Un éleveur peut posséder jusqu´à 600 têtes. (L´autre raison qui n´incte pas les éleveurs à élever les animaux pour la viande, c´est que le "poid politque" de cet éleveur dans son association communale est lié à la taille de son cheptel.)
Pour l´élevage on trouve aussi chevaux et vaches dans la précordillière et des moutons un peu partout... que pour la viande (ici, la laine de mouton est paraît il trés peu prisée pour les tissus...)
- Les camélidés sauvages : On va commencer par celui qui vit le plus bas.
On le rencontre dans la précordillière : le GUANACO. Robe en variation de marron, tête sombre. Il est assez fréquent de le voir auprés des ruisseaux, dans les pajonales. Il est protégé.
Il est assez joli, mais rien à voir avec sa cousine des hauts plateaux :
La VICUÑA : véritable emblème de l´altiplano, cette animal élégant (sauf quand il court) donne son nom à une réserve naturelle. Elle est protégée depuis une vingtaine d´année et son effectif ne fait que croître (30 000 aujourd´hui au Chili). Plus petite et plus fine, dans les marrons aussi, mais à tête claire.
Elle produit une laine fine et recherchée sur son poitrail. Le kilo se négocie aux alentours de 700 US$, chaque bête en produit environ 200 g chaque deux ans. Autant dire que malgré son statut "protégée", les vicuñas sont capturées et tondues une fois par an. Ceci se passe en novembre, à la sortie de l´hiver. Les populations locales sont aidés par la Conaf et le SAG (genre de DDAF). Les bénéfices sont répartits entre les populations.
La vicuña ou le guanaco sont sauvages et donc ont une organisation sociale spéciale. Il est possible de rencontrer soit des troupeaux d´une vingtaine d´individus (en fait un mâle et plusieurs femelles) ou des individus isolés (tous de jeunes mâles).
Comme ils sont protégés, impossible de goûter ^la saveur de la chair de ces bêbettes... Dommage!
Alex aime beaucoup courrir aprés les mâles égarés de vicuña... Pour l´instant, tout vas bien, dame nature fait bien les choses : il n´en a pas attrapé...